Profitant de l’accalmie, bienvenue, de la crise sanitaire liée au Covid-19 et de la venue d’un journaliste de Bel RTL* désireux d’aborder le sujet, nous avons décidé de nous pencher sur les effets que le confinement a eu sur la prise de poids chez les enfants et les adolescents souffrant déjà de surpoids avant la pandémie. Le constat est interpellant mais, malheureusement, pas étonnant.
Sédentarité et prise de poids
L’un des premiers constats que l’on a pu tirer du premier confinement est que la sédentarité jointe à une diminution importante de l’activité physique chez les jeunes a augmenté très significativement. Une étude française menée par l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité révèle que 58,7 % des adolescents, en France, ont réduit leur niveau d’activité physique au cours de ce premier confinement avec, parallèlement, une forte augmentation du temps passé devant les écrans (une moyenne de quatre heures par jour a pu être observée). Les risques de prendre du poids, ou encore plus de poids pour les adolescents et les enfants déjà en surpoids avant cette pandémie, suivent évidemment la même courbe ascendante. A cela s’ajoute presque automatiquement une perturbation des habitudes alimentaires, une altération de la qualité de leur sommeil et une souffrance psychique liée à la perte de repères et de liens sociaux pouvant, par exemple, mener à une dépression.
Par ailleurs, des données publiées dans l’American Journal of Preventive Medecine suite à une étude menée sur l’ensemble du territoire aux Etats-Unis, et dirigée par le docteur Brandon J. Restrepo (de la « Division Diet, Safety and Health Economics du Département Américain de l’Agriculture), indique que, lors du premier confinement et durant un an, l’indice de masse corporelle de la population américaine a augmenté, en moyenne, de 0,6 %. Sédentarité et perte de poids ne font donc pas bon ménage.
Une routine difficile à préserver
Le confinement a également eu pour effet de perturber durablement le parcours scolaire de ces enfants et de ces adolescents cassant une routine primordiale à un contrôle de leur prise de poids. L’environnement scolaire permet effectivement de donner rythme et cadre à leur vie quotidienne. Ils dorment plus et mieux, mangent à horaire fixe, font du sport et ont des interactions sociales. Éléments fondamentaux à la non prise de poids. Heureusement, cette situation a pu, en partie, être évitée à Clairs Vallons. Les cours ont pu être donnés presque normalement, sauf durant le premier confinement qui a vu les mesures restrictives être les plus contraignantes durant la pandémie avec la fermeture pure et simple des installations.
Cependant, il est important de constater que cette situation exceptionnelle de confinements successifs a été plus simple à gérer, pour ces enfants et ces adolescents, en restant dans le centre. Ils ont pu continuer à profiter des soins et des attentions quotidiennes prodigués par les équipes médicales et éducatives de Clairs Vallons. Le contrôle de leur prise de poids a été plus facile que pour ceux, nombreux, qui ne bénéficient pas de ce genre d’encadrement professionnel.
Bien entendu, des nombreuses adaptations ont dû être apportées pour faire face aux différentes mesures de quarantaine, gestion des contacts « à risque » ou à l’attente du vaccin. Les activités ont été modifiées. Mais chaque enfant a pu poursuivre sa vie presque normalement en gardant un rythme précis en matière d’alimentation, de sommeil et d’activités physiques. L’anxiété, déjà présente chez certains patients et exacerbée avec la pandémie, a également pu être plus facilement gérable par les différents encadrants.
Clairs Vallons a dû faire face à de nombreuses difficultés, s’est adapté et a su faire preuve de résilience. Pour le plus grand bénéfice des enfants et des adolescents. Croisons malgré tout les doigts pour qu’une telle situation ne se répète pas trop souvent.