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9 janvier 2022

Article : Mal de Mères

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Article : Mal de Mères

Dépressions post-partum, troubles anxieux... Pour 10 à 20% des mères, l’ «heureux évènement» se transforme en heures terriblement sombres. Une réalité encore taboue.

Pascale Tielemans, psychothérapeute et pédopsychiatre responsable de l’unité Parents-Bébé au centre médical pédiatrique Clairs Vallons nous éclaire sur la fragilité de la maternité, dans cet article du magazine « Imagine » de novembre-décembre 2021.

Elle appelle ainsi à reconnaître « que la maternité n’est pas toujours une route en pente douce, que c’est plutôt un chemin avec des orties. Et cessons de représenter toujours des beaux bébés roses et des mamans toutes souriantes, dans un intérieur propret... »

Après leur accouchement, elles seraient entre 10 à 20 % de mères à connaître des difficultés psychiques prolongées au-delà du « baby blues » – dépressions post-partum, troubles anxieux, psychoses puerpérales. Un chiffre important, alors que la question est très peu abordée – voire pas du tout – lors de la préparation à une naissance. « Or, la première cause de décès post-partum aujourd’hui c’est le suicide, remarque Audrey Moureau, pédopsychiatre à l’unité de jour Parents-Bébé à l’hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola. Mais comme une naissance est censée être le plus beau moment de votre vie, dire qu’on ne va pas bien est difficile. »

Ces mères qui ont connu ou connaissent encore des difficultés témoignent toutes de ces éléments qui renforcent encore un peu plus leur sentiment d’être incompétentes. Il y a les mères « en compétition », qui vantent tout sourire les progrès de leur bébé dans les cours de massage, au boulot ou sur Instagram ; la multiplication des conseils, des injonctions, des recommandations, souvent contradictoires...

Autres symboles, les « congés » de maternité et paternité, tous deux trop courts. Même s’il n’y a pas de règle, reprendre le travail après trois mois est parfois très difficile pour les mamans, et « la société gagnerait à entretenir le lien fondateur des pères avec leur enfant » en allongeant cette période « hors travail », « et en permettant aux parents de la répartir comme ils le souhaitent ». Car ce déséquilibre laisse d’une part la femme longtemps seule avec son bébé, et peut d’autre part installer dans le temps des inégalités.

Découvrez l’article ici dans son intégralité.